En séjour en France dans le but de voir de prêt les prestations de certains joueurs, Toni Conceiçao a passé une interview sur le média français Ouest France. Ainsi, en repondant à plusieurs question, il a passé en revu son actualité et sa motivation en tant que sélectionneur des lions indomptables.
Conceiçao fustige le manque de continuité chez les U23 mais met en relief son action pour la reconstruction des lions indomptables
Arrivé à la tête des lions indomptables il y a de cela deux ans, Toni Conceiçao est tout proche de sa fin de contrat avec le Cameroun. Invité au micro de Ouest France, il a fustigé l’absence de continuité au sein de l’équipe U23 du Cameroun dans son processus de reconstruction: « Depuis notre arrivée, on avait fait le constat qu’il manquait un projet à long terme. On n’a cessé de le répéter et d’y travailler. Si le Cameroun veut retrouver sa force passée, il doit intégrer les jeunes au pays et développer la formation. La sélection U23 a ainsi disputé la CAN en Égypte en 2019 et n’a fait aucun match depuis. On se heurte à une absence de continuité. J’ai toujours 6 à 8 joueurs U23 pour préparer le futur de la sélection et du foot camerounais »
De plus, Conceiçao a mis en relief le travail de son staff technique qui s’est concentré à créer un groupe après une analyse d’un groupe de 30 joueurs: « On a analysé le potentiel de plus de 60 joueurs. Certains étaient habitués de la sélection, d’autres ne l’ont jamais été car il n’y avait pas forcément ce travail de repérage. On avait besoin de cerner les joueurs susceptibles d’intégrer la sélection. On a aussi appelé cinq joueurs évoluant au Cameroun. C’était un message affirmant que la porte de la sélection est ouverte à tous ceux qui travaillent dur pour l’intégrer. »
Pour Conceiçao, les problèmes extra et le bouche à oreille ont été la clé pour convaincre les binationaux
Entre autre, le sélectionneur national a parlé de son succès un peu plus reluisant au moment de convaincre les binationaux à rejoindre la tanière. Il s’est félicité félicité de son mode opératoire qui a concouru a un succès dans l’optique d’integration des binationaux: » C’est un travail de suivi et de dialogue, qui perdure au-delà des stages, où on dispose de peu de temps. On a établi un contact permanent avec les joueurs. A ce niveau, il est primordial de créer une dynamique de groupe et d’insuffler une culture de la gagne. D’où l’importance d’avoir un projet. On a réalisé un important travail de planification, d’organisation et de logistique afin de gagner en rigueur. Les joueurs doivent pouvoir se concentrer sur le terrain, le reste, comme les voyages, ne doit pas être un obstacle. Oui, mais le meilleur argument, c’est le bouche-à-oreille entre les joueurs. Ils savent que le staff est plus proche de leurs préoccupations, que les conditions de travail s’améliorent. L’arrivée de nouveaux joueurs le démontre et injecte de la concurrence. On a mis en place une dynamique positive. Ils sentent que les choses changent et c’est primordial.
Conceiçao a aussi parlé du Covid19 et de la pression de la sélection
Cependant, la pandémie du Covid19 a aussi été évoquée dans cette intervention au micro de Ouest France. En effet, un stage des lions indomptables a été pertubé par l’impossibilité de certains joueurs de rejoindre la tanière. Pour Conceiçao, ce moment a freiné la dynamique mais il a su trouver des ressource pour se relancer: » Il a interrompu la continuité dans le travail avec des matches annulés, des stages reportés. Ça nous a contraints à un travail de reprogrammation. Le positif, c’est qu’on a eu plus de temps pour mieux connaître et observer les joueurs » a-t-il déclaré avant de définir le caractère « élevés et ambitieux » de la fecafoot qu’il assume car il connais la valeur de son travail: » Clairement je n’ai pas peur car je connais la valeur de mon travail. J’ai confiance. Ce qui ne veut pas dire qu’on est indifférent à la pression. On la prend en compte. Je mesure l’importance du foot pour le peuple camerounais, et encore plus avec l’organisation de la CAN. Qu’on gagne ou qu’on perde, il y a toujours des critiques «
Par ailleurs, Toni Conceiçao a évoqué la qualité des joueurs à sa disposition. Ainsi, si pour lui il y a pas de joueur d’enorme qualité comme un Samuel Eto’o, il a valorisé son travail et reconnaît qu’il a du chemin à faire: » Il y a encore du chemin à effectuer. Les résultats sont positifs et notamment les deux dernières rencontres face au Nigéria, mais il reste du travail pour arriver là on veut aller. La force de la sélection, c’est l’équipe et son état d’esprit. Plus qu’une individualité, c’est le collectif qui prime. Contrairement au passé, on n’a pas de joueur capable de faire la différence, comme Samuel Eto’o ou Roger Milla. »
La ligue 1 est le championnat sur lequel le sélectionneur souhaite s’appuyer pour l’ossature des lions indomptables
En tournée en France et devant le micro d’un média Français, Toni Conceiçao a évoqué la Ligue 1 qui est un vivier important pour la sélection: « C’est un championnat très fort et c’est positif d’avoir beaucoup de Camerounais à le disputer. Ça permet d’avoir des joueurs compétitifs au haut niveau « avant d’évoquer le cas du Joueur Nantais Jean Castelletto régulièrement convoqué chez les lions indomptables: « C’est un joueur très important, de par son intelligence. Ce n’est pas un shérif qui fait de la force son arme. Il sait très bien lire le jeu et offre des qualités de vitesse. C’est important que les deux centraux soient complémentaires pour avoir un bon équilibre entre l’agressivité et le placement. »
Toni Conceiçao a aussi parlé du compartiment offensif l’équipe nationale du Cameroun. Ainsi, pour lui: « L’attaque est un point fort quand tous les joueurs travaillent très bien ensemble… Ça s’est vu contre le Rwanda (0-0), où on a manqué d’efficacité. Par rapport à Aboubacar et Choupo- Mouting, qui évoluent davantage entre les lignes, Bahoken offre de la profondeur. Il peut aussi aller jouer dans les secteurs plus larges du terrain et il est très fort dans le jeu de tête. C’est aussi un joueur très agressif, qui résiste aussi à la pression. Et dans un jeu où on s’efforce d’effectuer un pressing haut, il est important pour l’équipe » a t-il déclaré avant de parler de sa volonté de faire la Can qui dependra certainement d’une prolongation « Je veux la jouer et qualifier le pays à la coupe du Monde. C’est un prestige de les disputer. Je serai au Cameroun cette semaine et ça sera un des dossiers qu’on abordera. »
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