La Confédération Africaine de Football (CAF) est constamment accusée d’être sous l’emprise de la FIFA. Depuis l’ère Ahmad Ahmad, l’instance a perdu en influence et semble fléchir sous la pression des responsables du football mondial et européen.
La trop présence de Gianni Infantino dans les affaires et décisions sur le football africain gêne énormément sur le continent où les gens souhaitent voir l’Afrique conserver sa souveraineté dans le milieu du football. Dans une émission de l’After Foot de RMC Sport tournée à Douala, Junior Binyam qui a été le responsable communication de la CAF (2013-2018) et le directeur de cabinet du Secrétaire Général (2018) était l’un des invités de marque et a évoqué la question :
« Ce n’est pas totalement anormal que le président de la FIFA veuille avoir le contrôle d’une confédération qui pèse 54 votes. C’est légitime de sa part. Maintenant, que les Africains n’aient pas à cœur les intérêts de l’Afrique et le souci de la souveraineté de leur confédération, la responsabilité est la leur. On ne peut pas rendre le président de la FIFA responsable de cette situation. L’image que vous décrivez a été la même en bien des points à Yaoundé pendant la CAN. On est habitué à venir voir parader le président de la FIFA qui décide. » a-t-il introduit.
« On a même eu une mise sous normalisation de la CAF. La secrétaire générale de la FIFA, bien qu’elle soit africaine, était devenue de fait la patronne administrative de la CAF. C’est une situation déplorable quand on sait que notre compatriote Issa Hayatou s’est farouchement battu pour que l’Afrique conserve son identité et qu’on ait pu galvauder ça en si peu de temps. Aujourd’hui, on ne sait plus à quel moment on joue la CAN. La CAN tous les deux ans n’arrange personne en dehors de l’Afrique » a conclu Junior Binyam.
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