Lions indomptables : Marc Brys a une clause contrôle total des vestiaires dans son contrat avec l’Etat du Cameroun

C’est dans un environnement de tension que Marc Brys est arrivé au Cameroun, à la tête de l’encadrement technique des Lions indomptables. Des tensions qui ont rendu compliqué ses débuts et continuent d’entacher ses relations avec le président de la Fédération Camerounaise de Football Samuel Eto’o.

Dans une interview au célèbre journal américain The New York Times, Marc Brys est revenu sur sa situation au Cameroun. Le technicien belge de 62 ans a évoqué divers aspects de son travail et surtout de ses débuts à la tête des Lions indomptables. L’altercation avec Samuel Eto’o n’est pas passé inaperçu aux États-Unis et l’extrait de cet échange houleux au siège de la FÉCAFOOT est devenu viral sur toute la planète, surtout grâce au grand rayonnement médiatique de l’ancienne grande star du FC Barcelone. Le nœud de la colère de Samuel Eto’o était la façon dont Marc Brys est arrivé à la tête de l’encadrement technique des Lions indomptables. On se souvient tous que Marc Brys avait été recruté par le ministre des sports et de l’éducation physique pour succéder à Rigobert Song et dans le dos de l’ancien joueur de l’Inter de Milan qui est aujourd’hui le président de la Fédération Camerounaise de Football. Ce qui a créé des tensions qui ont conduit à cette altercation avec le meilleur buteur de l’histoire des Lions indomptables.

Marc Brys n’a pas souhaité envenimer la situation avec Samuel Eto’o

Face au journaliste du The New York Times, Marc Brys n’a pas voulu réouvrir d’anciennes blessures et attribue désormais cela à « un malentendu » plutôt qu’à une véritable malveillance. Samuel Eto’o voulait faire venir son propre homme, et a été déçu de ne pas avoir le contrôle de la situation. Cela a entraîné une trêve publique entre Marc Brys et l’ancien attaquant de de Chelsea, Samuel Eto’o s’est ensuite excusé lors d’une conférence de presse conciliante. Il y a eu « beaucoup d’émotions » lors de leur précédente rencontre « malheureuse », avait déclaré l’ancien international camerounais qui reste le meilleur buteur de l’histoire de la sélection (56) et le deuxième ex-aequo au classement de tous les temps (118 sélections, à égalité avec Geremi et derrière Rigobert Song 137). Cependant, cette altercation est restée marquée dans la mémoire de Marc Brys. Quelque chose qu’il oubliera difficilement et qu’il n’a pas toujours compris : « Je n’ai jamais rien vécu de pareil. J’avais l’impression d’être au milieu d’un conflit qui ne me concernait pas », dit-il. “Je ne pouvais pas le comprendre, pour être honnête.” a déclaré Marc Brys

Durant ses années dans son pays la Belgique, l’ex entraîneur de l’OH Louvain a également passé du temps dans la police. Ce qui lui a permis d’avoir une certaine expérience dans la gestion des situations tendues. Son calme s’est avéré utile dans un début difficile. ” Vous vous basez sur des choses que vous avez apprises, c’est dans votre subconscient “, explique-t-il. « Vous ne vous fâchez pas, vous ne voulez pas vous battre ces émotions sont bloquées. “Je ne voulais pas que les choses dégénèrent, mais je voulais qu’il soit clair que je ne m’en fuirai pas”. Il était important que les joueurs le voient aussi et c’était un point qu’ils appréciaient. » a-t-il déclaré. Par ailleurs, le technicien belge voulait faire les choses à sa manière, notamment en gardant certains domaines sacro-saints. Notamment l’intimité du vestiaire : « Dans le passé, les gens sautaient dans le vestiaire, alors je l’ai bloqué dans mon contrat », explique Marc Brys. « C’est ma maison, la maison des joueurs. Là où il faut être en sécurité, oser parler de tout. C’est un bien meilleur environnement.» a-t-il affirmé.

Marc Brys est déçu des perturbations dans son travail

Il y a eu des problèmes liés aux déplacements, aux horaires d’entraînement, aux stades et à l’équipement qui ont suivi. Mais Marc Brys a essayé autant que possible, de ne pas se laisser décourager. « Notre travail a été perturbé, mais dois-je me battre ou me concentrer sur mon travail ? Le choix est de travailler et de ne pas se concentrer sur les choses ennuyeuses et d’être en colère », a-t-il expliqué. « Je garde mon intensité sur le travail avec les joueurs. Je ne laisse pas des choses comme ça aspirer l’énergie.» Des problèmes d’accréditation, avec des membres du personnel absents des demandes de jumelage, sont également survenus. Avant d’affronter l’Angola en juin lors de la première trêve internationale de Marc Brys, Andre Onana de Manchester United n’avait pas d’entraîneur des gardiens pour l’échauffer. Plus récemment, l’assistant de Brys, Joachim Mununga, a dû regarder depuis les tribunes pendant plusieurs matchs, notamment lors de la dernière victoire des Lions indomptables, où on a vu son préparateur physique aller prendre des instructions en tribune pour les relater à Marc Brys.

Alors que les débuts avec Samuel Eto’o ont été difficiles, les choses sont désormais plutôt calmes entre les deux hommes : « De manière professionnelle, avec respect », c’est ainsi que Marc Brys décrit désormais sa relation avec Eto’o. « Cela se caractérise par le respect mutuel et la coopération. » a-t-il martelé. Être invaincu depuis six matchs, se qualifier pour la CAN et être en tête des qualifications pour la Coupe du monde son des choses qui aident l’entraîneur belge des Lions indomptables dans de pareils situations : « Ils (la Fecafoot) sont positifs aussi. Ils voient que ça marche. Ils voient qu’ils ne peuvent pas nous expulser. Ils voient que nous obtenons des résultats grâce à la façon dont nous faisons les choses pour le pays. » se réjouit l’ex manager de Al-Raed.

Le technicien belge a une très grande ambition pour les Lions indomptables

Neanmoins, Marc Brys ne souhaite pas se reposer sur ses bon résultats à la tête des Lions indomptables. Il a une très grande ambition et veux continuer dans cette lancée, le tout en s’améliorant et en ressortant la meilleure version de ses joueurs : « Je veux progresser, je veux que mon équipe continue à se respecter et je leur demande toujours de s’améliorer », dit-il. « Je ne suis pas assis sur mes lauriers ; J’aime mon travail et je travaille dur aussi. Si vous pensez simplement que tout ira bien sans effort, vous serez mort. Perdez quelques parties et les gens vous crieront dessus. Nous devons performer et nous le ferons. » a-t-il conclu dans cette interview au New York Times.