Le Cameroun a participé au 7e Championnat d’Afrique des Nations. Une compétition que le pays de Roger Milla n’a jamais remporté. Comme en En 2018, les Lions A’ sortent au premier tour de la compétition. Une contre-performance qui pose aussi un point d’interrogation sur le niveau réel du football local camerounais.
Le Cameroun ne gagne et n’effraie plus sur tout ce qui a trait avec le football local.
En effet, si Alioum Saidou a essayé de donner une identité de jeu à la sélection A’ pendant le championnat d’Afrique des Nations 2022, il s’est certainement frotté à un faible niveau technique et tactique des joueurs qu’il avait à sa disposition. Lors de la première rencontre face au Congo, on a vu le Cameroun souffrir dans l’élaboration du jeu en première période. Elle a dû attendre la seconde période avec l’altération des organismes pour mettre en place l’idée de jeu de son entraîneur. Pour une des rares fois, on a alors observé une équipe de football du Cameroun posé le jeu et répéter les circuits. Le faible niveau des joueurs a empêché le Cameroun de s’imposer plus lourdement
Cependant face au Niger, les Lions A’ n’ont jamais pu trouver des solutions. Solide physiquement, et Athletiquement, les nigeriens n’ont pas baissé en intensité. À ce moment la, il fallait donc un niveau technique et un sens de la tactique plus élevé pour développer l’idée d’Alioum Saïdou. Par contre, les joueurs de la sélection nationale ont répété plusieurs erreurs individuels. Entre contrôles ratés, on pu observer un manque de qualité dans la passe et les choix. Des manquement qui ont valu la qualification au Cameroun qui sort au premier tour de la compétition comme en 2018. Un résultat désastreux qui accentue encore la chute du niveau du football local.
Gerard Ele pointe du doigt la direction technique nationale et les entraîneurs
Ainsi, tout comme les clubs locaux, qui ne traversent plus le premier tour des compétitions africaines (hors-mis le Coton Sport de Garoua), la sélection nationale ne fait plus le poid, même face à certaines nations considérées plus faibles que le Cameroun. De ces faits, pour l’analyste sportif Gerard Elé, le problème est ainsi clair, les formateurs et la DTN ne font pas leurs travaux convenablement, ou ne sont pas au niveau:
“Le Niveau du championnat Camerounais est fonction du niveau des formateurs, les entraînements de football au Cameroun ressemblent aux entraînements du Rugby, les joueurs passent plus de temps à courir au lieu de travailler la tactique et la technique, c’est pourquoi le Cameroun ne fabrique plus les numéros 10 comme Abega, Nfede Louis Paul. L’impact physique est au dessus de l’impact technique et nos joueurs deviennent des automates quand ils sont au stade.Raison pour laquelle gagner une compétition Africaine par nos clubs sera très difficile si la direction technique nationale continue à briller par son absence au lieu de faire son travail premier. Peut on reconnaître aujourd’hui une identité du football camerounais ? Je dis non. À quoi sert donc la DTN? Des joueurs qui lors des séances d’entraînement passent plus de temps à courir on dirait un recrutement militaire. Conséquence durant tous les matchs du championnat Camerounais on a l’impression que les joueurs sont lourds au stade tout ça à cause des charges inutiles. On veut du spectacle et cela passe par le travail avec le ballon.”
Gérard Ele
Depuis sa prise de fonction à tête de la Fédération Camerounaise de football, Samuel Eto’o n’a pas encore bougé les choses à la Direction Technique nationale (DTN). Généralement en charge de la formation des formateurs et de la mise en place d’une véritable politique de jeu dans un pays, il est clair que beaucoup de choses doivent changer à ce niveau au Cameroun. Il faut de véritables spécialistes pour changer les choses.