Pour une nouvelle fois, le football camerounais connaît une contre-performance qu’on aurait pu éviter. Face aux Portugaises, les Lionnes indomptables sont tombées les armes à la main. C’est la prudence et la peur avec laquelle les Lionnes ont débuté la partie qui inquiète.
La peur avec laquelle le Cameroun débute les matchs face aux européens est nocive
Comme pendant la coupe du monde féminine face au Pays Bas, ou encore lors de la coupe du monde masculine face à la Suisse, le Cameroun a une une nouvelle fois abordé une rencontre avec un complexe d’infériorité. Certainement dû aux alertes et consignes du staff technique avant l’entame de la partie: ” En première mi-temps, on a joué bas parce qu’on savait qu’en face de nous, on avait une équipe qui allait très vite en attaque. C’était pour limiter les dégâts” a déclaré Nchout Njoya Ajara à l’issue de la rencontre. Pourtant, bien qu’elles avaient en face, une équipe au nom du Portugal, il y avait de la place à débuter cette rencontre sans complexe.
En effet, bien que le Portugal (22e) soit mieux classé au FIFA Ranking féminin que le Cameroun (58e), le Portugal n’avait jamais participé à une coupe du monde, contrairement au Cameroun qui a disputé les deux dernières éditions. De plus, contrairement au Portugal qui a découvert la compétition internationale en jouant l’Euro pour la première fois en 2022, le Cameroun est habitué à ce type compétition tels que les Can et et les jeux olympiques. Des atouts qui auraient pu permettre d’exploiter psychologiquement cette entame de la rencontre de façon différente. Le Cameroun ne peut ainsi pas continuer à débuter des rencontres avec la peur dans le ventre, même face aux adversaires réellement à notre porté.
Il y a de l’urgence dans le changement de mentalité à tous les niveaux
En 2023, c’est une honte que le Cameroun avec plus d’expérience, aborde une rencontre en valorisant plus les qualités d’une équipe moins expérimentée. Le football appartient aux équipes qui prennent des risques et non à des équipes qui arrivent psychologiquement avec un complexe d’infériorité. Une nouvelle fois, on peut dire que le syndrome de surestimation des européens par les staffs Camerounais, a empêché le Cameroun de jouer en exploitant réellement ses atouts. Ainsi, il faut réel changement de mentalités de nos encadreurs techniques.
Analyse Steve Wilfried Yomba