Affaire d’entretien des stades : Pour Joseph Antoine Bell, le Cameroun n’a peut-être pas les moyens pour ces stades

Au cours de la récente période FIFA, on a pu voir que seulement deux stades au Cameroun étaient prêt à accueillir la dernière rencontre des Lions indomptables. Dans la réalité des choses, compte tenu des images, seul le Stade Ahmadou Ahidjo était prêt à accueillir l’événement. Dans une interview accordée au média SportPremier, Joseph Antoine Bell a donné quelques éclaircissements de la situation des stades, quand on sait que le Cameroun compte plus de 7 stades aux normes CAF et FIFA. Voici quelques morceaux choisis de sa prise de parole.

 
« Je pose la question au citoyen lambda. Vous avez votre maison du village où vous pouvez aller de temps en temps. Est-ce que vous pouvez un jour vous lever, amener des invités, venir ouvrir parce que c’est vous, la maison vous appartient ? Il faut la nettoyer. Vous croyez que l’ONIES, alors que la fédération de foot veut jouer gratuitement, doit entretenir au quotidien toutes les infrastructures avec des moyens tombés du ciel ? Ce sont les usagers qui sont les payeurs ! Vous croyez qu’une compagnie aérienne entretiendrait ses avions si personne n’y monte ? » 

Sur l’appui de l’État compte tenu de l’entretien des dis stades

 
« C’est clair. Cela veut donc dire que vous ne méritiez pas ces stades. Vous ne voulez pas construire une maison qui serait inhabitée 10 ans et lui octroyer un budget d’entretien permettant d’y accéder à la 1ere demande. Elle a été construite pourquoi ? Et vous voulez que le budget vienne de quoi ? Vous croyez que les beaux hôtels que nous avons, qui sont entretenus, ils le sont avec quoi ? Avec l’argent des clients ! Vous croyez qu’un car de transport est entretenu avec quoi ? Avec l’argent des voyageurs ! L’église est entretenue avec l’argent de la quête ! Vous voulez que qui octroie un budget d’entretien de stades qui n’auraient pas des usagers payants. L’Etat a construit des écoles. Vous voyez ce que c’est que l’école dans la vie d’une nation ! Pourtant, pour que ces écoles fonctionnent, il y a un minimum que les élèves paient ! » 
« Vous pourriez poser la question mille fois, mais l’ONIES ne peut faire qu’un minimum d’entretien. Déjà la pelouse par exemple. N’importe quel responsable qui aurait des infrastructures ou des immeubles entretiendrait forcément ceux qui sont utilisés en priorité. Il ne peut pas les entretenir tous au même niveau. Dans les grosses villas où il n’y a pas grand monde, est-ce qu’on nettoie toutes les chambres tous les jours que Dieu fait. ? Ce n’est pas possible parce que ce n’est pas tous les jours qu’on y entre. Conséquence, le nombre du personnel de maison a été diminué lorsque le nombre d’occupants a baissé. Demandez aux parents dont les enfants ont grandi et quitté le domicile familial. » 
« L’ONIES ne peut pas aller trouver de l’argent pour que tout soit nickel au jour près. L’ONIES n’a pas d’argent pour entretenir tout seul, ex nihilo, juste sur ses fonds ? Lesquels d’ailleurs ? Il ne faut pas oublier que l’ONIES a dans ses missions l’exploitation. Cela veut dire la fréquentation par des usagers qui paient. C’est pour cela que l’ONIES veut que tout le monde paie parce que c’est cela qui va entretenir les infrastructures. Mais si vous préférez ne pas aller dans ces infrastructures, vous n’aurez pas les bonnes conditions. Les infrastructures vont effectivement périr, mais vous jouerez dans les rigoles ! Si vous préférez jouer vos matches sur les terrains vagues, alors vous serez un championnat de terrains vagues. Je remarque cependant que les clubs d’amis, appelés 2-0, sollicitent les infrastructures et paient pour jouer dans de bonnes conditions pendant que nos clubs professionnels jouent où vous savez. » 

Joseph Antoine Bell sur le cas du Stade d’Olembe

 
« Vous voulez que l’on dépense de l’argent pour aller nettoyer l’extérieur d’un stade que vous ne visitez pas ? Que vous n’occupez pas ? Est-ce que vous faites cela chez vous ? Je mets tout le monde au défi. Je vais dans vos villages ! Je vois vos maisons inhabitées ! Les alentours de chez moi parce que j’y habite, sont nettoyés. Les alentours de toutes les maisons inhabitées ne sont pas nettoyés. Ne demandez pas à l’ONIES de faire ce que vous-mêmes ne faites pas ! L’ONIES ne va pas aller dépenser de l’argent pour quelque chose qui n’est pas vital ! Ne prenez pas les exemples ailleurs. Quand vous voulez regarder ailleurs, sachez que le stade Vélodrome est utilisé tous les trois ou quatre jours. Donc, c’est normal ! Sachez aussi que les alentours du stade Vélodrome, c’est la ville. » 
« Ce qui est à l’extérieur du stade d’Olembe ne concerne pas l’ONIES. Quand vous faites une barrière, c’est un extra que d’aller nettoyer ce qui est dehors. La barrière veut dire qu’il y a une limite. Vous voulez vous attaquer à l’ONIES en disant que l’extérieur des stades n’est pas nettoyé alors que sur vos routes où vous circulez tous les jours, il y a des endroits où la broussaille a occupé une partie de la route parce qu’on n’y circule pas ! »

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