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Football Camerounais

Samuel Eto’o à la FÉCAFOOT: Réussite ou Échec?

Élu président de la fédération Camerounaise de football (FÉCAFOOT) en décembre 2021, les débats sont de plus en plus houleux à l’encontre de Samuel Eto’o, un peu plus d’un an et demi après sa prise de fonction.


L’ancienne star, et capitaine des Lions indomptables est la cible d’un acharnement d’une partie des admirateurs du football Camerounais. Pourtant, le bilan n’est pas tout aussi chaotique comme le présente certains médias. Chef du service sport de la Crtv Télé, journaliste depuis plus de 27 ans, Fon Echekye le disait si bien depuis quelques jours: « En 18 mois, Samuel Eto’o a réalisé ce qu’aucun autre président de Fédération n’avait réalisé. » a déclaré l’expérimenté  journaliste sur Canal 2 international.

Samuel Eto’o est arrivé dans le bureau le plus populaire de Tsinga avec une idée bien précise. Une vision qu’il a toujours défendu en tant que joueur: « Priviligié le bien être des acteurs ( les joueurs). » On a longtemps vécu des situations embarrassantes et honteuses pour un pays comme le Cameroun. Un pays qui a le joueur le plus capé de l’histoire des coupes d’Afrique des nations, le joueur africain du XXe siècle, le plus grand nombre de ballon d’or africain, et le meilleur buteur de l’histoire des Coupe d’Afrique des nations.

Bilan positif de Samuel Eto’o en 18 mois à la tête de la FÉCAFOOT.

Des situations honteuses que Samuel Eto’o a réussi à inverser en seulement 18 mois de gestion. On ne voit plus une équipe du Cameroun dormir dans un aéroport. Depuis sa prise de fonction, on a plus aussi entendu parler des problèmes de primes. De plus, même sur le plan local, Samuel Eto’o a réussi à trouver l’astuce pour mettre les joueurs dans un atmosphère compétitif et confortable. Dans un pays où on ne savait pas si le championnat se jouera, les ligues jusqu’aux régionales, se jouent désormais à un rythme soutenu. On vit actuellement des Interpoules des régions qui attirent des foules, des ministres et des opérateurs économiques, mais aussi avec un niveau un cran au dessus de ce qui se faisait avant.

Par ailleurs. on se souvient de cette fameuse émission de Canal+, où on filmait un joueur du championnat Camerounais obligé de faire la cordonnerie pour joindre les deux bouts. Une image honteuse que Samuel Eto’o a renversé. Canal+ était revenu au Cameroun, et cette fois-ci pour filmer des playoffs d’une grande envergure, mettant l’accent sur ce grand changement et se vent positif qui souffle  sur le football Camerounais. Samuel Eto’o a ramené MTN dans le football Camerounais. Un retour qui a permis de pratiquement doubler les montants verser par la FÉCAFOOT aux clubs (48 millions de CFA pour ceux qui ont justifié les payements de salaires). Une fois qu’il exige les justificatifs sur le payement des salaires des joueurs, les présidents de clubs deviennent ses ennemis. Une fois qu’il n’accorde pas de faveur à un ancien allié, on devient son ennemi.

Les présidents de clubs ralentissent l’évolution du football Camerounais.

Les déchus ont créé une association pour se hisser face à la fédération. Heureusement, le préfet du Wouri a annulé la bêtise. Pour rappel, cette fameuse association n’avait pas en son sein, le Coton Sport de Garoua, seul club professionnel au Cameroun qui reste soudé derrière l’action du président de la fédération. Pourquoi le Coton Sport de Garoua ne se plaint pas comme les autres? La réponse est simple: « Respect des exigences de la FÉCAFOOT, modèle économique de gestion bien défini. » On comprends que ce sont des clubs qui n’ont même pas la capacité d’avoir une licence de clubs professionnels, qui souhaitent retarder l’évolution du football au Camerounais.

En dehors des résultats des sélections nationales, où Samuel Eto’o est attaquable, on ne peut pas faire dos rond sur ce travaille qu’il abat pour redonner au football Camerounais sa grandeur. Il ne faut pas donc confondre la réaction des brebis galeuses, déçu de ne pas avoir des faveurs comme vérités et peindre en rouge toute l’action du meilleur buteur des Lions indomptables. En fait même, On ne saurait se cacher derrière les résultats des équipes nationales pour dire que les choses vont bien. À ce jeu, d’Ici 10 ans on ne pourra plus battre des équipes comme la Tanzanie, qui travaillent les bases. Ne dit pas t-on que plus la fondation est solide plus le bâtiment met long?

Laissons Samuel Eto’o travailler la base, tout en gardant un esprit critique positif, car si la forme est généralement critiquable, le fond semble visible. Que les clubs essaient de s’arrimer aux normes du professionnalisme, car c’est honteux qu’un joueur quitte le Cameroun, pour aller toucher 20 fois plus en Tanzanie. Ce n’est pas la faute à Samuel Eto’o, mais à des clubs incapables de migrer dans le professionnalisme.

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