Dans une interview accordée au média Eurosport, Yvan Neyou a évoqué divers sujets, dont son adaptation au football espagnol. L’international camerounais s’est aussi fixé une ambition. Celle de remporter un titre avec le Cameroun et il croit aux chances des Lions indomptables, pour la CAN 2025 au Maroc.
Né au Cameroun, plus précisément du coté de Douala, c’est à ses huit mois que l’actuel milieu de terrain international camerounais de Leganés a rallié la France. Pays où vivait déjà sa mère : « J’ai rejoint la France à huit mois. En fait, ma mère vivait déjà en France, à Brunoy (Essonne), avant que je naisse. Avant la naissance, je ne sais pas pourquoi, mais mes parents sont allés au Cameroun. Je suis né prématurément, un mois ou un mois et demi avant le terme » a-t-il expliqué. C’est donc en France qu’il a passé toute sa jeunesse. C’est de la qu’il a eu sa passion pour le football et il a commencé à suivre son rêve.
Tout a commencé à Clairefontaine : « J’étais en quatrième, je devais avoir douze ans. Avant d’intégrer l’INF Clairefontaine, il y a trois tours départementaux à passer. Moi, à l’époque, j’évoluais au CFFP (Centre formation foot Paris), un club basé à Orly. Ensuite, arrivent deux ou trois tests régionaux puis un stage final avec 40 joueurs. À la fin, il reste 24 éléments. À l’époque, je ne regardais pas vraiment la concurrence. J’étais dans le jeu et le plaisir. J’avais faim de foot. Clairefontaine, j’en garde des souvenirs exceptionnels. Je m’entendais très bien avec mes coéquipiers. Qui était le plus fort à l’époque ? Allan Saint-Maximin. Il était déjà sponsorisé par Adidas et avait signé à Saint-Étienne. Il était trop fort et savait déjà tout faire. » a-t-il expliqué.
Yvan Neyou évoque son départ au Portugal
Après sa préformation, il a connu plusieurs club dans le bas échelon du football Français dont Sedan avec qui il a eu sa première aventure en professionnel. Par la suite, il est passé par le Stade Lavalois avant de tenter sa première aventure à l’extérieur de la France : « À cette époque, un nouveau directeur sportif arrive à Laval et je n’étais dans ses plans. Alors, je suis parti. Un jour, mon agent m’a demandé si ça m’intéressait de jouer au Portugal. J’ai dit oui. J’y suis resté deux ans et demi. Franchement, j’ai kiffé à Braga. Pourtant, les débuts ont été compliqués. Je suis arrivé dans un pays que je ne connaissais pas avec une langue que je ne comprenais pas. En plus, au départ, je n’étais pas titulaire, je dormais dans un hôtel pas top. La nourriture n’était pas ‘ouf’. Mais je n’ai pas lâché. J’ai toujours été persuadé que j’avais quelque chose. Après six mois, j’ai commencé à enchaîner les matches. » a-t-il expliqué.
Au Sporting Braga, Yvan Neyou rencontré Ruben Amorim qui est l’actuel coach de Manchester United : « Un moment, après une blessure, je suis retourné avec l’équipe B où j’ai croisé la route de Ruben Amorim. C’est un gars super cool, passionné par son travail. Il m’aimait bien. Il me disait que j’étais un crack mais un peu nonchalant. Il venait d’arrêter sa carrière de joueur et ne comprenait pas que certains aient un langage corporel différent. Cela ne voulait pas dire que je n’étais pas à fond. Bien au contraire. Au final, mon aventure à Braga s’est terminée en 2020 avec l’arrivée du Covid. »
Yvan Neyou évoque l’implication directe de Claude Puel sur sa signature
Après ses deux saisons au Portugal, le natif de Douala est de retour en France où il signe à l’AS Saint-Etienne. Le club où il se révèle au monde : « Avant la coupure des championnats, mon agent m’appelle pour me dire que Saint-Étienne est intéressé. J’ai dit : « sérieux, l’ASSE ? ». Le temps passe et un jour, il me rappelle : « Yvan, l’entraîneur de Saint-Étienne va t’appeler ». Quelques minutes après, je reçois un appel : « Bonjour, c’est le coach Claude Puel ». Je l’ai tout de suite reconnu avec son accent et sa voix grave. Moi, à ce moment-là, j’étais dans ma cité (ndlr : des Mardelles, dans l’Essonne). Vu que le football s’était arrêté, moi j’étais au quartier. Mes potes étaient à côté de moi, il y avait des bruits de bécane en fond (rires). Au final, le coach me dit qu’il a envie de me faire venir et qu’il va tout faire pour que ça se fasse. » a-t-il relaté.
Gagner un titre avec le Cameroun est le plus grand rêve d’Yvan Neyou
Yvan Neyou avec les Lions indomptables
Il finit par rejoindre le club en hiver 2021 en prêt. Par la suite il signe avec les verts au cours de l’été de la même année et y passe deux saisons pour 33 matchs. C’est aussi à partir de Saint-Etienne qu’il intègre les Lions indomptables du Cameroun. Pays qui détient actuellement son plus grand rêve et qu’il espère réaliser durant la prochaine CAN : « J’aimerais gagner un titre avec mon pays. Ce serait mon plus grand rêve. On a vu le tirage au sort de la CAN, je n’ai pas grand-chose à dire, j’ai juste envie d’aller gagner la compétition. Je trouve qu’on a une bonne équipe et un bon groupe sur le plan humain. Tout ça peut nous amener à faire de grandes choses, je n’ai aucun doute là-dessus » a expliqué Yvan Neyou.
Après l’AS Saint-Etienne, il a d’abord rejoint Leganés sous forme de prêt, avant d’être définitivement recruté dans ce club où il évolue depuis 2023. Il est épanoui en Espagne et se retrouve dans le style de jeu espagnol : « Je m’y retrouve (Ndr le style de jeu espagnol) à tous les niveaux en fait. Ça me fait du bien parce que c’est un football qui me ressemble. Les gens sont gentils et chaleureux. Bizarrement, ici, Yvan Neyou n’est pas celui qui fout la merde dans un vestiaire. Après, je ne suis pas revanchard, je ne suis pas le genre de personne qui s’arrête à ça. Je continue de vivre ma vie sans me prendre la tête. » a-t-il conclu.
